le championnat

le groupe de Châteauroux
"On aurait eu besoin d'encore une semaine. Mais si on nous l'avait donné, on en aurait demandé une de plus..." Pascal Deleplanque en convient, le Racc n'est pas totalement prêt : "En termes d'effectif, on est bien. Mais tout le monde va entamer la saison dans l'inconnu puisque les codes en mêlée ont encore changé en début de semaine et les plaquages sont désormais autorisés jusqu'au plexus. Certains comités ont déjà travaillé avec cette réglementation, mais je ne sais pas si l'Auvergne en fait partie."

Clermont-Cournon d'Auvergne, lui aussi promu en Fédérale 2, sera en tout cas un bon moyen de s'étalonner. "Ils disposent d'un bon réservoir d'espoirs de l'ASM, souligne l'entraîneur castelroussin. Et a priori, Cournon veut assurer son maintien très rapidement, pour ensuite accrocher la qualification." Un gros calibre arrive donc aux Chevaliers pour cette première levée en F2.

Truff, victime d'une grosse entorse de la cheville mercredi soir, manquera la rentrée et les coachs n'ont pas encore tranché sur l'effectif à aligner. C'est donc un groupe de 28 qui a été dévoilé.

Le groupe : Limem, Mekki, Gasmi, Vergnolle, Gaillard, Morin, Fauguet, Justine, Vincent, Périgord L., Brocvielle, Chedal, Crespin, Douçot, Dubois, Papashvili, Gillet, Litaud, Moulinjeune, Bruneau, Agadiche, Delor, Duchier V., Ben Charada, Duchier A., Marceau, Rabier Y., Ducros.

Ce devait être un début de championnat idéal pour la confiance. Rappelez-vous ; deux matchs à la maison, dans son supposé bastion... Mais cela ressemble de plus en plus à un cauchemar à grande échelle. Saint-Georges est donc tombé deux fois très sèchement (15-34 face à Vierzon, 17-39 face à Clermont) et ce matin, déjà, les maux paraissent abyssaux au RC Blois. Surtout, vu l'ampleur de la tâche qui attend le staff loir-et-chérien, rien n'incite à l'optimisme avant un déplacement périlleux à Vichy. Fort logiquement, Saint-Georges a donc fini par se taire, hier en fin de match. Comme prostré devant pareil débâcle. Chagriné, plus que tout, par une si triste prestation, par un si bel après-midi.
Le RC Blois se devait de réagir pour avancer. Mais vu sa copie d'hier, il semble reculer, s'enfonçant dans l'impuissance et le doute. « La honte », même, lâchait Sébastien Cagnac, capitaine de l'équipe. « Nous sommes champions du monde des vestiaires, mais sur le terrain, il n'y a plus rien..., pestait de son côté Vincent Gachon, l'entraîneur. Si tu n'as pas envie de combattre, tu n'as que ce que tu mérites... »
'' Le club ne mérite pas ce genre de prestation ''

Et dimanche, les Blésois méritaient d'être corrigés. « Je leur ai dit qu'ils avaient triché », confiait le technicien blésois. Ainsi, après seulement une minute, leurs affaires étaient déjà mal engagées, avec une pénalité d'Imbaud. Dix minutes plus tard, Bardin était à la conclusion d'un contre d'école pour le premier essai (0-10, 11 e ). C'était, malgré l'essai de Gilbert (7-10, 18 e ), le début d'un véritable supplice.
Car Clermont/Cournon, appliqué, n'a jamais cessé d'avancer, passant à chaque fois le premier rideau blésois. Les Loir-et-Chériens, eux, paraissaient dépassés, victimes de leur maladresse ou de leur manque de combat. Combien de placages ratés a-t-on par exemple vu hier ? Une bonne cinquantaine, sans doute... Premiers à faire les frais de ces carences, Heckel et Dumas partaient se rasseoir sur le banc. Mais rien ne changeait réellement.
Car les Auvergnats, pas vraiment récompensés à la mi-temps (10-13), allaient ensuite dérouler, laissant Blois subir toute la fin de match. Imbaud, comme à l'entraînement, trouvait Bardin pour son deuxième essai (10-18, 41 e ). Le récital se poursuivait par trois autres essais signés Desseauve (48 e ), Moreau (65 e ) et Bardin (70 e ). Valls, en toute fin (76 e ), se chargeait de mettre un petit bémol à la démonstration. Il y parvenait, mais c'était trop peu pour réveiller le public, sans doute un brin dégoûté.
Ce matin, les joueurs du RCB doivent l'être aussi. « J'espère qu'ils sont meurtris, confiait Gachon. Le club ne mérite pas ce genre de prestation. Et j'en suis le premier désolé. » Si le premier revers, face à Vierzon, avait valeur d'avertissement, la défaite d'hier est nettement plus inquiétante. Elle révèle combien ce groupe n'est pas encore au niveau de la Fédérale 2. Combien il devra élever son niveau de jeu, et de surcroît d'engagement, pour prétendre lancer sa saison. « Si nous reproduisons ce genre de performance, nous n'allons pas gagner un match et filer tout droit en Fédérale 3 », prévient Gachon. Prise de conscience obligatoire, donc, avant le premier déplacement de la saison, à Vichy, l'un des candidats à la montée.