le championnat

A Courbevoie_ Clermont-Cournon bat Courbevoie 39-19 (8-9)
Clermont-Cournon: 5E Rousier (28e), Teyssonneyre (49e), Desseauve (56e), Mureau (75e), Brouckaert (79e); 4T Delprat (49e,56e), Mureau (75e,79e); 2P Delprat (5e), Mureau (72e).
Courbevoie: 1E Breaud (43e); 1T Poltron (43e); 4P Poltron (7e,20e,35e,60e).
Arbitre: M. Dallon (Drôme-Ardèche)

La première mi-temps voit les deux équipes faire jeu égal. Les trois-quarts auvergnats font définitivement la différence dans les dix dernières minutes profitant de la baisse de régime d'une valeureuse équipe francilienne. Les meilleurs : A Clermont-Cournon, Desseauve, Abbouny, Rousier; à Courbevoie, Mauligalo, Breaud, Poltron.

Résumé complet:
Les Courbevoisiens entament le match tambour battant et campent dans le camp auvergnat pendant le premier quart d’heure. Même si ce sont les Cournonnais qui ouvrent la marque par l'intermédiaire de Delprat à la cinquième minute, le match semble à la portée des altoséquanais. Poltron, très en réussite dans ses tirs au but longue distance, réussit deux pénalités de plus de 40 mètres (voire 50...) à la 7ème et à la 20ème minute et permet à Courbevoie de prendre les commandes du match comme à Châteauroux le week-end précédent.

Très vite les joueurs du Puy de Dome réagissent et marquent leur premier essai. L'ailier Rousier déborde son vis-à-vis et s'en va aplatir en coin... un essai qui ne sera pas transformé, le score est alors de 6-8 à la 28ème minute. Poltron concrétise une troisième tentative toujours aussi difficile et permet à Courbevoie de mener à la pause après une première mi-temps bien terne. 9 à 8.

Dès le retour sur la pelouse, Courbevoie impose une énorme séquence à Clermont-Cournon. Ils alternent jeu déployé et jeu au près avec beaucoup d'envie ce qui offre au talonneur Julian Breaud son premier essai. Aussitôt, le caractère des joueurs de la banlieue clermontoise ressurgit et, c'est piqués au vif qu'ils s'en vont marquer leur deuxième essai de la rencontre grâce à Teyssonneyre le numéro 8. L'essai étant transformé, le score est de 16 à 15 en faveur de Courbevoie à la 50ème minute.

Le carton blanc reçu par Bertrand Nicol met alors les Courbevoisiens dans le rouge. Ils encaissent un premier essai à la 56ème avant de craquer complètement dans les 10 dernières minutes en concédant deux nouveaux essais. Ils offrent ainsi un point de bonus offensif un peu généreux aux auvergnats.

Cette défaite démontre une nouvelle fois tout le travail qu'il reste à accomplir pour pouvoir tenir tête pendant 80 minutes à toutes les équipes.

Match des équipes réserves:
L'équipe réserve a su aller puiser dans ses réserves pour arracher une victoire amplement méritée. Un essai de presque 100 mètres initié par Madjid Ait-Ouakli dans ses 22 mètres et conclut par Nicolas Kouyoumdjian après un sprint à travers la défense de plus de 80 mètres permet à la B de décrocher la victoire à la dernière seconde.

Score final 12 à 9

Nicolas Tavarès Pascal Deleplanque et ses acolytes du staff technique du Racc attendront vendredi soir et l'ultime entraînement de l'équipe pour désigner le groupe premier. « Trop d'incertitudes pèsent encore sur le groupe » a livré l'entraineur castelroussin à l'avant-veille de la réception de Vichy (dimanche 15 h) aux Chevaliers. Tout au plus le Racc est-il certain de récupérer Papashvili suspendu dix jours... pendant la trêve, et Limem qui rentre de blessure après n'avoir disputé qu'un seul match avec les rouge et blanc : le premier.

Ramillon (cote), pour sa part, s'essaiera avant de prendre une décision quant à sa participation. Douçot, victime d'une béquille à Vierzon est insuffisamment remis pour intégrer le groupe. Reste, enfin, le dossier Makintosh. L'Écossais recruté fin septembre a disputé deux matchs avec la réserve « et ça a donné satisfaction, concède Deleplanque. Mais il doit encore s'acclimater à la langue et aux lancements de jeu. Et puis en 10, Bruneau, c'est pas mal. On se voit mal, pour le moment, les retirer lui ou Ramillon... » Makintosh prolongera donc son bail en « B », au moins pour ce week-end.

Pour le reste, Vichy est évidemment un gros morceau. Encore plus gros que les SAV chez qui le Racc s'est pourtant bien comporté en dépit de la défaite : « Mais il faudra améliorer ce qu'on n'a pas su faire à Vierzon, notamment la discipline. Nous avons été pénalisés 17 fois. Il faudra aussi être bien meilleur dans toutes les formes de jeu au pied, prévient le coach. Et surtout, il faudra marquer sur tous nos points forts sinon, on perdra pour la première fois de la saison chez nous. »

putois a écrit:Petite question pour monter en F1, il faut aller jusqu'où en championnat de France ?

Les Chevaliers ont été pris. Pas par une formation auvergnate exceptionnelle, mais en tout cas beaucoup plus réaliste. Sa défaite, le Racc la doit essentiellement à son manque de réussite dans les tentatives de but avortées qui imposent une remise en question urgente.
Alexis Ducros doit désormais être dans ses petits souliers. Des souliers vernis que l'arrière et buteur castelroussin fait briller comme jamais à l'entraînement, mais qui ne semblent pas résister à la pression des matchs dominicaux. Face à Vichy, un ténor du championnat qui n'avait pas encore trouvé l'ouverture à l'extérieur cette saison, Ducros a laissé en chemin quatre pénalités en autant de tentatives. Rémi Agadiche, appelé à la rescousse pour endiguer le mal, n'a d'ailleurs pas eu plus de réussite sur la sienne.

Cinq offrandes – certes pas toutes idéalement placées – et une seule réalisation (sur transformation face aux perches) qui restera synonyme de point de bonus défensif, le compte n'y est évidemment pas, même avec un essai de pénalité qui faillit retourner le cours du jeu...

On comprend évidemment le regard vide et la tête basse de Ducros lorsqu'il est rentré au vestiaire. Le joueur en aura pris plus que pour son grade et la semaine qui vient ne devrait guère l'épargner. Mais Alexis le Vierzonnais, déjà peu en verve face à son ancien club il y a une quinzaine, pourra toujours se consoler : ses entraîneurs partagent avec lui l'échec.

Dans les couloirs des Chevaliers, Pascal Deleplanque faisait ainsi un début d'autocritique : « On a notre part de responsabilité là-dedans. On a peut-être eu le tort de garder Alexis (Ducros) pour botter. Mais au bout d'un moment, ça va. A 25 ans, on doit avoir du mental. Que certains joueurs grandissent, sinon on va les aider à grandir. Ligot et Chausson vont rejouer s'il faut ça pour comprendre ! Maintenant, il faut se poser les bonnes questions : qui va prendre la responsabilité du jeu au pied ? »

Dans le marasme actuel, pourquoi pas Eoan Makintosh, l'ouvreur écossais, recruté certes pas à grand frais, mais qui ne pourra pas noircir plus encore le tableau qu'il ne l'est déjà. En attendant, le buteur écossais est en réserve où il tente de se familiariser avec les lancements berrichons en même temps qu'aux subtilités de la langue de Molière...

Pourquoi pas Makintosh ?

Comble de malchance, outre le manque flagrant de réussite dans les buts, des touches pas trouvées ont débouché « sur un carton blanc pour nous (Justine, 47e) et un essai ! » Autant dire que Deleplanque n'était pas décidé à se satisfaire du bonus défensif que le Racc a sauvé face à des Vichyssois dont on retiendra qu'ils n'ont pas été l'épouvantail annoncé.

Bien sûr Droguet et son jeu au pied ont souvent mis les Castelroussins sous pression. Mais ce sont bien eux, les rouge et blanc, qui sont apparus opportunistes à souhait lorsqu'ils sont enfin venus camper dans les « 22 » auvergnats. La pause arrivait à grands pas, le Racc prenait peu à peu l'avantage dans les regroupements alors qu'il subissait outrageusement en touche, notamment, où Damien Vincent, touché à la main dans la première minute de jeu et remplacé au quart d'heure, manquait cruellement.

Le Racc reprenait donc la main et sur la déferlante où les avants n'étaient pas les moins vaillants, Vichy recourait à quelques gestes malvenus pour repousser l'échéance. Mention spéciale à Léon, le deuxième ligne auvergnat, qui ne pouvait éviter l'offense de l'essai de pénalité. Et voilà comment, contre le cours du jeu et pourtant deux pénalités de Thomas et Droguet, Vichy atteignait la mi-temps mené au score (7-6).

L'incongruité allait durer encore quelques minutes. En dépit d'une supériorité numérique après le carton blanc infligé à Justine, et d'une remise en ligne de toute la troupe sur de judicieux déplacements au pied de Droguet, le RCV piétinait. En tout cas, il restait à distance raisonnable de l'en-but castelroussin.

Vaitanaki taille son ouvreur

Les choix de Droguet, justement, Lionel Vaitanaki les pointait du doigt. L'entraîneur aux apparitions prestigieuses dans l'élite du rugby hexagonal (NDLR, d'abord joueur à Nice, Vaitanaki est passé par Grenoble, Bourgoin, l'AS Montferrand, a joué la montée en Top 14 avec Montauban avant de prendre sa « retraite » à Vichy) livrait une analyse sans concession : « On a tous été joueurs, on a tous à un moment ou à un autre eu l'envie de sauver la patrie tout seul. C'est ce qu'a fait Droguet en tentant deux drops. C'est vrai qu'il nous a souvent remis en ligne, mais quand même... »

Mais tout à une fin, même les plus secrets espoirs de bousculer celui qui a la faveur du pronostic. Arrivés dans les « 22 » du Racc, juste sous les poteaux, les Auvergnats profitaient d'une mêlée à 5m pour envoyer à l'essai Sébastien Fayard, le capitaine et nº 8 du RCV. C'est lui qui avait invectivé ses camarades juste après l'essai de pénalités.

Pendant que Ducros passait la transformation, il les avait sommés « d'être plus propres dans les rucks. Si on l'est, l'arbitre sera avec nous... » Pas besoin du soutien de l'arbitre, en l'occurrence. L'essai, pour douloureux qu'il soit, était fait de maîtrise et de logique. « On savait que Châteauroux avait un gros pack, expliquait le capitaine auvergnat après coup. On savait aussi qu'on aurait des moments difficiles, mais qu'il faudrait être patient. On a sorti une grosse défense et on s'est appliqué. »

Le propos valait du reste pour les cinq dernières minutes du match disputées sous l'averse et un ciel noir. Papashvili, Limem enfin revenu aux affaires, Gaillard, bref tout ce que le pack castelroussin compte de costauds, s'est essayé à déjouer le rideau adverse. L'enfoncer n'aurait de toute manière pas fait oublier que sa défaite, Châteauroux l'a surtout consommé dans son 0 pointé sur les pénalités.

Les réactions

Pascal Deleplanque (un entraîneur castelroussin très énervé par les carences de son équipe dans le jeu au pied) : « Vu la tournure de ce qu'on a vu, c'est toujours un point de pris. Mais vu l'ensemble, ce 1 sur 6 au pied, ces trois touches directes manquées, on ne peut qu'avoir des regrets. Vichy a su gérer ses temps faibles. La sortie de Damien (Vincent) explique en partie nos carences en touche, par contre, sur les chandelles, on fait 4 sur 4. Mais avec ce 1 sur 6, c'est dur de gagner un match. On essaie de faire du jeu, on fait mal sur les ballons portés. Depuis le début de saison, dans ces domaines, on progresse. Il n'y a que dans le jeu au pied où l'on n'évolue pas. On voit une bonne réaction de notre part en première mi-temps, mais Vichy a su dominer territorialement parce qu'ils ont un bon jeu au pied. On a perdu aux Chevaliers, maintenant il va falloir aller chercher des points à Drancy. »

Lionel Vaitanaki (le coach auvergnat ne cachait pas sa satisfaction) : « Je suis heureux. C'est notre troisième déplacement après Vierzon et Le Creusot où nous avions livré un non-match et, enfin, une victoire ! Nous savions qu'ils avaient un pack lourd, qu'ils jetteraient tout leur venin dans la première mi-temps. Il y a toujours cette peur qui nous accompagne, cette indiscipline qui nous coûte cet essai de pénalité. »

La fiche

Mi-temps : 7-6

Arbitre, M. Grulovic (Poitou-Charentes)
Environ 450 spectateurs

Racc : 1 essai de pénalité (40e) transformé par Ducros.

Vichy : 1 essai de Fayard (62e); 2 pénalités de Thomas (8e) et Droguet (31e); 1 transformation de Droguet.

Cartons blancs : Justine (47e) à Châteauroux; Thomas (66e) à Vichy

Malmenés en début de match, les Beaunois ont superbement réagi en dominant Vichy (28-27). Un cinquième succès de suite qui les hisse pour la première fois sur le podium.


Beaune poursuit sa belle série de victoires en parvenant à se défaire de Vichy (28-27) au terme d'une partie d'excellente facture. Si les Auvergnats ont pris le match bille en tête , la réaction Bourguignonne ne s'est pas fait attendre. N'abdiquant jamais, les Vichyssois ont néanmoins créé des sueurs froides à leurs hôtes en fin de rencontre.

Mais de sieste il n'a été nullement question, tant la partie a été débridée et sans round d'observation. Droguet lance d'abord les hostilités en claquant un drop (0-3, 1 re), avant que Lukjaniec remette les pendules à l'heure (3-3, 3 e). Multipliant les passes, enchaînant les actions d'envergures, Vichy confirme sa belle entrée en matière (3-10 e). Dans les starting-bloks jusque-là, les côte-d'oriens appliquent leur recette préférée pour recoller : un ballon porté conclu par Trotignon (10-10, 18 e). Mais c'est l'arbre qui cache la forêt.

Trop impatients dans les rucks, les Beaunois sont repris quasi systématiquement à l'ordre. Et Rouchy redonne l'avantage au RCV (10-17, 24 e). Hyper-réaliste en début de rencontre, les visiteurs craquent sous les coups de boutoirs d'un pack local qui écrase tout (30 e, 25 e, 40 e).

Enclin à prendre le large, Beaune - à l'instar de son buteur - montre en seconde période les mêmes intentions (25-17, 62 e). Cependant, il joue contre nature, omettant notamment de se structurer dans les phases de conquêtes. Une négligence dont il parvient tant bien que mal à se sortir (28-20, 75 e).

Avant que Vallas donne la chair de poule à la foule (28-27, 77 e) ... en vain. Car ce Beaune, redevenu efficace et patient peut voir loin, très loin. Même si personne ne s'enflamme.